Attestée des 1105, mais certainement antérieure, l’église reste dans l’anonymat jusqu’au début du XVIIIe siècle. L‘évêque de Belley diocèse dont relevait la paroisse de Chimilin prescrivit la reconstruction de ce bâtiment délabré qui ne permettait plus d’accueillir tous les fidèles. Des travaux furent envisagés, des demandes d’aides adressées au roi de France Louis XIV, au roi de Sicile Victor-Amédée, mais seuls des réparations et des remaniements furent réalisés. En 1828, le premier conseil municipal de Chimilin -devenu commune en 1827- envisagea lui aussi une reconstruction, sans pouvoir l’effectuer. Puis fin XXe le projet repris créa une scission au sein du Conseil municipal provoquant démission du maire et départ du curé. Jamais reconstruite, l’église a subi des rénovations, des agrandissements, pour qu’enfin, en 1920, le clocher rehaussé s’orne de l’horloge.
Jamais reconstruite, surplombant la place plusieurs fois redessinée, entourée par le cimetière jusqu’à la toute fin du XIXe siècle, placée sous le patronage de saint Laurent, elle conserve des traces de son passé : un arc de pierre qui domine l’entrée, une niche dans la nef latérale sud. Elle abrite aussi dans cette même nef une Piéta en noyer du XVIe classée au patrimoine départemental. Marie-Joséphine et Marie-Philomène les deux cloches refondues et baptisées en 1881 scandent la vie du village.
De style rustique, modeste, accueillante, elle témoigne des évolutions de la société.